"J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil...
- Mais il faut attendre...
- Attendre quoi ?
- Attendre que le soleil se couche."
J'ai les mêmes goûts que le Petit Prince, c'est pourquoi j'ai eu un coup de coeur pour cette robe couleur du coucher de soleil. Un jour j'aurai une robe couleur du temps, mais ça sera un autre conte de fée...
Robe Missoni
J'aime les chiens, ces petits êtres aux existences bien définies. Pourtant cette histoire d'amour a très mal commencé. Quand j'étais petite j'ai voulu un jour embrasser la bouille craquante d'un dog allemand. Ni une, ni deux il m'a mordue au visage. La cicatrice s'est estompée toute seule en quelques années et aujourd'hui j'ai deux grands chiens à la maison, ça prouve que je ne suis pas rancunière (quoique ... je n'ai plus jamais craqué pour un dog allemand). Quand je croise des chiens dans la rue, j'ai parfois une étrange impression que ce sont les seuls êtres humains dans la foule et je n'arrive pas à résister à la tentation de les photographier en cachette.
Ce livre est un voyage à travers les souvenirs, les rêves, les rencontres, la littérature, un voyage à travers deux pays : la France et l’Algérie. Ce livre, c’est aussi le récit d’un rescapé de guerre. Un survivant blessé à l’âme, qui traîne toute sa vie une douleur sourde, un mal au cœur, la nausée. Pendant toute une vie, Romain construit un barrage de mots pour se protéger de la mort « dans toute sa simplicité, toute sa vérité, toute sa pureté ». Le goût du chef-d’œuvre est le fil rouge de l’existence de Romain, à partir du jour où, quelque part entre la vie et la mort, il fait l’une des plus belles rencontres de sa vie.
Un long chemin a été parcouru entre la guerre d’Algérie et le moment où les lignes de ce livre ont été écrites avec un stylo Mont Blanc. Les premiers mots de cette histoire sont nés quelque part en Provence, avec en arrière plan, derrière les fenêtres, un paysage ensoleillé, car l’auteur « ne reviendrait jamais plus au Nord, il se sentait aspiré par le Sud ».
J’ai été la première lectrice de ces mots, la première à écouter plutôt, car j’ai eu le privilège, le droit sacré de la femme d’écrivain d’assister aux séances de lecture à haute voix (baryton léger) par l’auteur en personne. J’ai été la première à pleurer et à rire, à rire et à pleurer sur la vie de Romain, sur la vie de Saïd, sur leurs blessures, sur leur rencontre, sur le turban de Simone de Beauvoir, sur les convictions de Sarah, sur le duffle-coat d’Evelyne, sur Samira qui cherche à retrouver les traces de son histoire perdue.
Écrire, c’est parler sans être interrompu. Certaines personnes ont du talent pour écrire, cette faculté de glisser des sentiments dans les mots et d’éveiller l’émotion chez ceux qui ont le talent de lire. « Commencer par une phrase vraie… » a dit Hemingway (Paris est une fête). Une phrase vraie n’est pas une quelconque idée exprimée par l’auteur, mais tout un monde contenue dans quelques lignes, une seule ligne parfois.
Ce livre est vrai, il est intuitif et riche en émotions et en détails, qui se fondent dans des thèmes plus larges. C’est un livre honnête, il ne cherche pas à impressionner et pourtant il a de l’impact, car il est profond et sincère. L’auteur est un flâneur, sans aucun doute, mais il a fait à pied un long voyage sous le soleil brûlant de Bou Saâda, « sous un soleil immense, sans contours, sans pitié et sans qu’on puisse dire s’il était à des années lumières ou à dix centimètres de sa casquette Bigeard ». C’est d’ailleurs le soleil qui a le dernier mot dans ce livre, comme un souvenir précieux à moite oublié, qui nous échappe pour toujours…
C’est ridicule d’être « sur la pointe de la mode », mais c’est aussi ridicule d’être complètement démodé. L’idéal c’est d’être en adéquation avec son époque naturellement et sans se prendre la tête. L’intégration sociale commence par l’image. Il faut bien garder en tête que normalement l’image n’est pas un but en soi, sauf pour certaines personnes excentriques et créatives. L’image est un moyen pour atteindre ses buts, donc il est important de ne pas la négliger. Le moyen le plus simple d’être toujours en osmose avec son époque sans s’épuiser à être « pointu », «branché » ou « cool » c’est d’investir dans des pièces intemporelles. Ces magnifiques objets, qui ont résisté à l’épreuve du temps.
Une petite liste des vêtements intemporels (dans les limites raisonnables de notre époque) pour femmes :
Robe-portefeuille de Diane Von Furstenberg. Si ces robes se démodent un jour je serai morte depuis longtemps. Le vêtement le plus polyvalent et le plus facile à porter. Je les porte à l’Opéra et aussi chez moi sur mon canapé en guise de robe de chambre.
Robe-chemise de couleur unie. Peu importe la couleur, pourvue qu’elle flatte le teint. Une robe chemise, faussement ingénue, est un vêtement aussi polyvalent que les fameuses wrap dresses de DVF.
Une robe (une jupe, un top) à l’imprimé fleuri pour primtemps-été. Flowers ? In spring ? Revolutionary ! Ben oui ! Il y aura toujours des fleurs au printemps. Les imprimés fleuris existaient déjà à l’époque de Simonetta Vespucci et il n’y a aucune raison valable pour qu’ils se démodent un jour.
L’Imprimé léopard. C’est probablement le premier imprimé qui a égayé le dressing de l’homme préhistorique et il restera aussi intemporel que des fleurs. Il faut seulement éviter des matières de mauvaise qualité avec cet imprimé noble.
La maille Missoni.. C’est rare qu’une marque reste fidèle à son style pendant des années et des années sans prendre une ride. Si vous pouvez vous offrir des vêtements colorés en maille Missoni, faites le sans hésiter. Ils ne vont jamais se démoder.
Une blouse romantique en soie. Chloé si possible. Ou style Chloé. Un vêtement délicat et raffiné , divinement bien porté par Grace Kelly . Allure aristocratique garantie.
Une chemise à carreaux. J’ai toujours en tête l’image d’Audrey Hepburn en chemise à carreaux dans le film Sabrina. Un film tourné il y a très très longtemps et l'actrice a l'air tout a fait moderne avec sa chemise a carreaux et un micro-short.
On rajoute à la liste les infatigables robe noire,jupe-crayon, trench, jeans, chemise blanche, blazer, blouson en cuir, manteau noir, smoking et le tour est joué. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager. J’ai dégourdi mes doigts et je me sauve. Passez une bonne journée.
Robe IKKS (collection actuelle)
Des bijoux, des bijoux, des bijoux... J'adore, je ne m'en lasse jamais! Je pourrait travailler comme Arbre de Noël. Petite, je rêvais de cambrioler la bijouterie du quartier. Pas pour des raisons matérialistes (oh non!) mais pour mettre la main sur tous ces trésors qui rendent les femmes plus belles. Je me souviens qu'à cette époque le rouge à lèvres rouge, des mains soignées et des beaux bijoux étaient pour moi la quintessence de l'élégance et de la féminité.
Collier en labradorite, trouvé dans une boutique des bijoux tibétains.
Dans un sac tout doit être beau: et la matière, et la forme, et la couleur, et le nom.
Des belles personnes sont comme des fleurs, elles peuvent pousser partout, parfois dans des endroits inattendus. La beauté surgit au milieu de nulle part, entourée des branches mortes et de l’herbe sèche. Elle est là, évidente, directe, aussi tranchante qu’une lame de rasoir, sauvage et parfaite. Et je me surprends à parler comme Jules Renard : « C’est très malin. Il fallait y penser ! » Une fleur rouge sur fond gris et rêche. En russe les mots « beau » et « rouge » sont synonymes. En effet c’est très malin. L'éblouissement dure une fraction d’une seconde et le quotidien n’a plus la même allure. La beauté est l’unique sortie de secours.
Portez votre léopard avec beaucoup d'amour et il vous le rendra bien...
Cape Stella McCartney
Lumière dure, persiennes, femme fatale. Trois ingrédients pour créer l'ambiance du cinéma noir.
J'ai retrouvé quelques vieilleries au fond de l'armoire et (Oh joie! Oh bonheur!) ces vieilleries sont plus tendance que jamais. Pourquoi faire du shopping? Certains placards cachent des trésors oubliés, il suffit de bien chercher.
