samedi 31 octobre 2009
Eminence grise
jeudi 29 octobre 2009
Miroir, mon beau miroir
dimanche 25 octobre 2009
Burlesque
Le mot « burlesque » est un magnifique exemple de lien réciproque entre la forme et le contenu. Je prononce ce mot en articulant bien tous les sons avec une bouche au contour bien dessiné et mise en valeur par un rouge à lèvres écarlate : « BUR- LES-QUE ». Les consonnes et les voyelles d’origine italienne (« burla » se traduit comme « farce, plaisanterie ») transforment l’air ambiant en écrin de la dérision, de la séduction , d’un drame comique ou de la farce tragique. L’art du burlesque est indissociable de l’humour et du recul par rapport à la tragicomédie humaine.
Le burlesque ne laisse pas indifférent. On peut le désapprouver, l’adorer, mais on ne peut pas l’ignorer. C’est un art qui transgresse les codes et les règles classiques, qui va droit au but sans respecter l’ordre des choses établi. On croise dans le Panthéon du burlesque les fausses grandes moustaches et le regard hilare derrière des lunettes rondes de Groucho Marx et le teint de porcelaine, les yeux de biche et la bouche rouge de Bettie Page.
Le burlesque a fait irruption dans ma vie assez tôt. Le premier Noël dont je me souviens a été accompagné de mes fous rires à la vue de mon oncle Serguéi, qui a mis une barbe blanche, un bonnet ridicule et un nez rouge. Viennent ensuite les souvenirs des parades du mois de novembre (le 7 novembre précisément) dans le pays communiste de mon enfance. Les parades accompagnées de ballons multicolores et de drapeaux rouges. Je me souviens avec une tendresse ironique des miliciens qui empêchaient les manifestants de s’échapper plus tôt que le Partie ne l’avait décidé. Le pays de mon enfance n’existe plus, mais je garde précieusement mon premier passeport qui porte les symboles de la grande farce tragique qui a duré 70 ans et qui confirme fièrement que j’étais la citoyenne de l’Union Soviétique. Le burlesque n’a pas quitté ma vie, loin de là. La dérision est devenue la partie intégrante de mon être. Nonobstant les efforts vaillants des idéologues marxistes de mon école je suis devenue une grouchomarxiste convaincue. Je piétine les pavés du quotidien, perchée sur des hauts talons et je n’oublie jamais mon rouge à lèvres coordonné avec la semelle des escarpins vertigineux de Christian Louboutin. Parfois il suffit de changer légèrement de point de vue, reculer un peu pour admirer la magie du quotidien dans toute sa splendeur et prononcer en articulant bien toutes les syllabes : « BUR-LES-QUE ».
Les plus grandes bêtises sont faites avec un visage sérieux, a dit Antoine de Saint Exupéry. Comme je suis d’accord avec lui ! Je fuis le sérieux, je fuis la tristesse. Le jour ou je vais quitter ce monde absurde, je voudrais que mon départ soit constaté par un médecin joyeux aux grandes moustaches : « Ou cette femme est morte, ou ma montre est arrêtée. »(Groucho Marx).
vendredi 23 octobre 2009
Cinéma noir
jeudi 22 octobre 2009
Musique
lundi 19 octobre 2009
Un vêtement peut en cacher un autre
dimanche 18 octobre 2009
Inspiration féline
L’imprimé léopard est probablement le premier imprimé qui a égayé le dressing de l’homme préhistorique et il n’a jamais été détrôné. Cet imprimé noble me fait croire au concept de l’élégance innée et il reste mon préféré depuis des années. Cet hiver je donnerais la Palme d’or de l’imprimé léopard le plus réussi à Isabel Marant. Cette créatrice l’a rendu facile à porter, tout en gardant son raffinement sauvage.
Jupe à l'imprimé léopard Isabel Marant (collection actuelle), pull Tara Jarmon (collection actuelle).