lundi 15 septembre 2014

Le strict minimum


  Le déménagement d'une maison de campagne dans un appartement de ville a eu pour conséquence la réduction impressionnante de mon espace vital personnel. Je me suis très vite habituée à courir au bord de Spree ou à Tiergarten. Avant je courrais et montais à cheval dans mon jardin. J'ai eu beaucoup plus de mal à m'habituer à ne plus avoir une pièce entière pour contenir mes vêtements, une autre pièce pour mes livres, etc. Je me suis débarrassée d'une grande partie de mes affaires, mais j'en possède toujours trop. Mon dressing ressemble à un puzzle, où aucune pièce ne peut être bougée sans que l'ensemble ne risque de s'écrouler. Le pire: j'ai continué à acheter des choses pendant mon séjour berlinois. Encore pire: je me rends compte de ne pas être la seule dans ce cas.  Des milliers des personnes adultes, intelligentes et instruites  se comportent comme des écureuils, qui entassent des noisettes dans tous les trous des arbres imaginables.
   Je pense que nous sommes tous des victimes du lavage de cerveau permanent. Acheter et entasser des choses sans les utiliser est une habitude aussi toxique que de fumer. Posséder trop de choses prend un temps fou, parce qu'il faut gérer, nettoyer, ranger entretenir tout ce bazar. Tout ce temps peut être utilisé pour faire des choses tellement plus intéressantes. Plus on possède, plus on devient possédé.
  Le premier pas vers la guérison c'est une prise de conscience. C'est possible d'arrêter de fumer, c'est aussi possible de venir au bout de cette habitude destructrice de posséder, d'acheter, d'entasser.

2 commentaires:

andara violette a dit…

J'avoue avoir trop de choses dans mes placards ... Vêtements, sacs et chaussures prennent beaucoup de place.
Dur de trier et de ne pas re craquer !

Adelina a dit…

Bienvenue au club!